Prologue
Compte rendu de la première partie de la campagne Par delà les montagnes hallucinées, pour l’Appel de Chtulhu.
La partie s’est jouée le 31/07/2014. Ce jour là, se trouvaient à table : David (John Hammond), Alexandra (Lauren Oackwood), Thomas (Ruppert Boyle) , Clément (Anders Schwer), Ludovic (William Knock) et Frederic (John Andrews).
Mai 1933 :
Recrutement ad personam
Le téléphone sonne dans le chalet de John Hammond, alpiniste chevronné et guide polaire. Au bout du fil : la voix de James Starkweather, un explorateur dont John a déjà croisé le nom au hasard de discussions avec ses pairs ou de lectures dans des magazines spécialisés. L’explorateur au fort accent britannique commence par l’encenser, lui faisant part de son admiration suite à l’affaire du Mont McKinley. Il l’informe que c’est précisément un des collègues de Hammond qui l’a orienté vers lui pour une mission toute particulière : partir explorer l’Antarctique, sur les traces de l’expédition Miskatonic qui était partie en 1930-1931 mais qui avait connu un destin tragique.
Starkweather veut ainsi remonter une expédition afin notamment d’aller découvrir les montagnes Miskatonic, une chaîne plus haute que l’Himalaya découverte par l’expédition du même nom deux ans auparavant. L’offre est alléchante et John accepte, il ne lui reste désormais qu’à attendre juillet et l’entretien final avec Starkweather et le co-organisateur : William Moore.
A peu près au même moment, le Pr. John Andrews, anthropologue à l’université d’Arkham, reçoit la visite de William Moore, son collègue Paléontologue. Ce dernier a souhaité le rencontrer afin de le convaincre d’intégrer l’équipe scientifique de la prochaine expédition Starkweather-Moore en Antarctique. Moore souhaite en effet l’avis d’un spécialiste sur la question des troubles qui ont affecté les membres de l’expédition Miskatonic en 1930-1931.
En effet, la précédente expédition antarctique avait vu la fin tragique d’une partie des membres de l’expédition. Un groupe de scientifiques et de spécialistes, emmené par feu le professeur Lake, biologiste à l’université d’Arkham, avaient alors pisté un filon de fossiles particuliers dont les premiers fragments semblaient révolutionner la perception actuelle de la théorie de l’évolution et s’étaient aventurés jusque au pied de la chaîne des montagnes Miskatonic. Mais, la nuit suivant la découverte supposée de spécimens extraordinaires, une tempête de neige très violente a détruit le camp et les survivants, soumis à la tension de la tempête et au mal des montagnes semblent s’en être pris les uns aux autres.
Soucieux d’éviter que de tels événements se reproduisent et aussi de mieux comprendre les événements du camp de Lake, deux années plus tôt, Moore convainc le Pr. Andrews de se joindre à eux pour leur expédition. Ce dernier commence alors une entreprise de documentation sur les différentes pathologies liées à l’altitude et au froid.
Peu de temps après, c’est au tour de Lauren Oakwood, brillante paléontologue de l’université de New-York, d’être contactée par Moore. Ce dernier avoue avoir suivit les travaux de Lauren et admirer sa sagacité ainsi que ses positions avant-gardistes en matière d’évolution. Mais dans son discours il semble émettre des réserves sur la faisabilité de l’enrôlement de Lauren dans l’expédition. Une fois acquise la certitude que Lauren est partante pour l’Antarctique, Moore repart en lui promettant de la tenir informée.
Mai 1933 :
Recrutement par voie de presse.
Ainsi les deux responsables de l’expédition, James Starkweather et William Moore ont-ils dépêché personnellement certains candidats à l’expédition. Mais le recrutement passe surtout par voie de presse, et les journaux du monde entier font part des intentions de Starweather et Moore. C’est donc via un article de l’Arkham Adviser du 26 mai 1933 que William Knock, ingénieur, Rupert Boyle, pilote d’avion, et Anders Schwer, ingénieur-mécanicien, ont vent de l’expédition.
Quelques jours plus tard c’est le très New-Yorkais Pillar Ripost qui relaye l’information et publie une interview des deux organisateurs.
L’histoire de l’expédition Miskatonic
Intrigués par le sort de la première expédition (menée de 1930 à 1931), J. Hammond, J. Andrews et L. Oakwood mènent quelques recherches sur les évènements qui l’amenèrent à sa perte.
Les événements connus par tous proviennent essentiellement des coupures de la presse de l’époque, alimentée alors par une connexion radio en provenance directe du pôle. En effet, lors de la première expédition, le navire principal : L’Arkham Adviser, envoyait chaque jour un compte- rendu radio de ce qui se passait sur le continent Antarctique. Ce compte rendu était immédiatement retransmis vers l’Amérique via l’antenne transcontinentale de Kingsport Head.
Durant ses recherches concernant les survivants de l’épisode dit du “camp de Lake” le Pr. Andrew rencontre le Pr. Pabodie, le concepteur de la foreuse à laquelle il a donné son nom. Cette machine fabuleuse capable de percer profondément dans des sous-sols extrêmement durs était l’un des éléments qui avaient rendus possible et si intéressante l’expédition Miskatonic.
Pabodie possède toujours sont poste de professeur à l’université d’Arkham, et c’est dans sa salle de travaux pratiques que Andrew le rencontre.
Lors de leur discussion, Andrew comprend que l’expédition Miskatonic est derrière Pabodie et que celui-ci ne souhaite pas en parler trop avant, quand Andrew vient à l’interroger sur la raison de sa non-participation à l’expédition S&M, Pabodie change alors de ton et devient presque absent. C’est le regard dans le vide qu’il explique à Andrews que retourner là bas est une folie qui pourrait leur coûter plus que la vie.
Juillet 1933 :
Entretiens à New-York
L’expédition est en plein recrutement, attirant les spécialistes, les passionnés et les fous. Afin de procéder au choix des membres, Moore et Starkweather ont réservé une salle de restaurant à New-York afin de recevoir chaque postulant et de lui faire passer un entretien. L’occasion pour chaque prétendant de faire la preuve de leur motivation.
Alors que Knock et Schwer sont en train d’attendre dans le salon privatisé d’un luxueux hôtel d’Arkham, des voix semblent s’élever dans le petit salon où chaque candidat rencontre les organisateurs. Au bout de quelques instants, une jeune femme portant un sac de cuir en ressort, furibonde arguant à qui veut l’entendre qu’elle est tout à fait compétente pour analyser une carotte de glace et que son diplôme a autant, si ce n’est plus, de valeur que n’importe quel autre.
Avec plus ou moins de réussite, les deux candidats passent ensuite l’entretien auprès de Starkweather et Moore. Ces derniers les informent que le départ se fera dès septembre et qu’ils recevront une invitation en bonne et due forme.
Starkweather & Moore : enquête sur les organisateurs de l’expédition
La période qui précède les préparatifs du départ sont aussi l’occasion pour les prétendant de faire le point sur leur connaissance des deux instigateurs de l’expédition. Quelques recherches dans les journaux et en interrogeant leurs connaissances respectives leur permettent d’en savoir un peu plus : Starkweather est un aventurier anglais d’une quarantaine d’années connu principalement pour ses excursions en Afrique qui lui ont apporté richesse et renommée.
Il est l’auteur de quelques livres dont un relatant ses exploits sur le continent africain : La mort en Afrique (1930). Il se range à la fin des années 1920 mais le choc boursier lui fait perdre une partie de sa fortune. Il reprend donc ses activités à commencer par une expédition avec William Moore, au Costa Rica en 1930.
William Moore quant à lui est un professeur honoraire de géologie et paléontologie à l’Université Miskatonic et frise la cinquantaine. Véritable surdoué, il soutient sa thèse sur les origines de la Terre sous la direction de William Dyer en 1914, le même qui Dyer qui participera à l’opération de sauvetage du camp de Lake. Sa carrière est marquée par de nombreux articles salués par la critique.
Il a déjà participé à un certain nombre d’expédition notamment en Himalaya avec Starkweather, en Australie et récemment au Costa Rica. Il s’intéresse particulièrement aux fossiles et aux études portant sur l’âge et l’origine de la Terre.