Par delà les montagnes hallucinées #15

Compte rendu et podcast de la quinzième partie de la campagne Par delà les montagnes hallucinées, pour l’Appel de Chtulhu. La partie s’est jouée le 03/03/2024.

Ce jour là, se trouvaient à table : Thomas (Ruppert Boyle) ; David (John Hammond) ; Ludo (William Knock) et Fred (Pr. John Andrews).

1 décembre 1933

L’expédition Barsmeier-Falken débarque

Johann Meyer

Le passager descendu du trimoteur répond au nom de Johann Meyer, et à son arrivée, il remercie au cours d’un court discours les deux expéditions pour leur accueil et explique qu’ils sont venus avec du matériel supplémentaire afin d’aider les expéditions américaines à avancer dans le déblaiement du camp de Lake. Dans l’immédiat lui et un autre membre de l’expédition allemande se rendent avec Acacia Lexington dans l’une de ses tentes pour une discussion privée à laquelle les hommes de l’ESM ne sont pas conviés.

Moore met en place des réunion d’étapes sur la fouille du camp

Suivant l’idée lancée par Andrews, une chaine d’anges gardiens se met en place dans laquelle Gilmore veille sur Boyle, Boyle sur Andrews, Knock sur Winslow, Hammond sur Sorensen etc. Ensuite, juste avant que la journée ne commence, une réunion est organisée par Moore pour faire le point sur les découvertes qui ont été faites la veille. En effet, ce dernier estime que la mise en commun des éléments découverts par les uns et les autres devrait permettre de lever le voile sur les évènements qui ont frappé le camp de Lake trois ans auparavant.

Pour Moore, Jim et les autres personnes de l’expédition au courant, il est temps d’annoncer au reste des personnes présentes, l’état dans lequel ont été retrouvés les corps des membres de l’expédition de Lake. Il est alors décidé qu’une autopsie des corps sera effectuée afin de lever les doutes qui subsistent sur les raisons de leur mort (tempête de neige, attaque par l’un des membres pris de folie, …).

Willard Griffith,
géologue de l’ESM

Ensuite, c’est Willard Griffith, le géologue de l’expédition, qui prend la parole afin d’exposer ses découvertes géologiques aux membres de l’équipage. Il leur explique alors que contrairement à la première hypothèse qui liait les Montagnes Miskatonic à une éventuelle activité sismique, les prélèvements effectués dans la grotte et dans les tunnels indiquent la présence de plusieurs roches sédimentaires. La curiosité quand à l’emplacement de ce relief alors qu’aucune faille géologique n’existe à cet endroit du continent continue d’interroger le géologue qui y voit une forme d’anomalie géologique, inexplicable pour le moment.

C’est ensuite Winslow qui prend la parole en indiquant que curieusement il trouve dans la glace des traces infimes de sel qui pourraient laisser penser que de l’eau de mer a été présente dans cette grotte, mais sans en trouver l’explication.

Samuel Winslow
glaciologue de l’ESM

William Knock intervient finalement pour dévoiler ses conclusions quant à la radio trouvée dans l’un des avions de l’expédition de Lake. L’objet, qui était bien une radio auparavant, semble donc avoir été totalement démonté et remonté mais avec des pièces provenant d’autres appareils humains, dont certaines semblent provenir des avions. L’assemblage rend l’objet totalement inutile, la batterie est vide et aucune connexion ne fait sens. Mais malgré tout, son exposition à la lumière fait réagir les chiens qui se mettent à hurler si ils sont trop près de la machine. Il semblerait ainsi qu’ils « ressentent » plus qu’ils ne « sentent » sa présence, mais rien n’explique vraiment leur aversion à l’égard de l’objet. Pour Knock, il est plus que probable que la machine soit capable de recevoir et user de la lumière d’une manière que l’humain ne connait pas encore.

Curtis Anthony,
médecin de l’EAL

Moore indique ensuite qu’il sera nécessaire que Hammond accompagne les membres de l’expédition qui souhaitent se rendre dans la grotte pour continuer les fouilles et poursuivre l’exploration de la grotte. Par ailleurs la tente incendiée par Boyle devra faire l’objet d’une fouille minutieuse pour récupérer ce qui peut l’être. Enfin, la nécessité de procéder à une autopsie méticuleuse des corps enterrés sous le cairn s’impose désormais et Andrews, secondé par Curtis Anthony s’y attèleront dans la journée.

La poursuite de l’enquête sur le camp de Lake

Suite à la réunion, Boyle va inspecter avec Longfellow l’avion mis à jour et dont a été extraite la radio. L’examen révèlera que les pièces mécaniques de l’avion en question ont été, en grande partie, démontées puis remontées dans un ordre qui ne fait pourtant aucun sens. Ainsi, des pièces du tableau de bord se trouvent désormais dans le moteur, et inversement, et certaines pièces sont manquantes . Ces mêmes pièces que Knock a identifié dans la radio découverte précédemment.

Andrews va ensuite donner un peu de son temps pour aider l’expédition Barsmeier-Falken à installer leur campement. Intrigué par les nouveaux venus, il souhaite par la même occasion les étudier d’un peu plus près. Cela lui permet d’en savoir un peu plus sur leurs objectifs, et notamment leur volonté de découvrir ce que l’antarctique a à proposer en termes de ressources naturelles pour savoir si il pourrait être avantageux de les exploiter. Les allemands semblent à ce titre bénéficier de matériel haut de gamme et particulièrement adapté à chacune des situations. Andrews observe aussi que curieusement la plupart d’entre eux portent constamment un revolver à la ceinture.

Dans l’après-midi, il seconde ensuite le médecin de l’expédition Lexington : Curtis Anthony, qui procède comme convenu, à l’autopsie des corps de l’expédition Lake. Les examens effectués indiquent clairement que contrairement aux dires de Lake, les morts ne sont pas toutes dues à la tempête qui a frappé le camp de Lake ce soir là. Certains corps portent des traces de lacérations et de coupures et surtout certains semblent avoir fait l’objet d’une forme de dissection réalisée de manière extrêmement brutale et bestiale.

Jim Hammond de son côté, après avoir passé quelques heures à se préparer pour la descente dans la grotte, emmène Morehouse Bryce et Griffith explorer plus avant les boyaux souterrains qui partent de la grotte de Lake. Knock lui propose de s’équiper de la pierre polie afin d’étudier son comportement. En avançant dans les galeries souterraines, les trois membres de l’expédition spéléologique vont tout d’abord découvrir les derniers emplacement des 14 choses très anciennes déterrées par l’expédition Miskatonic, et un peu plus loin tomber sur les premières traces de vie, en l’occurrence des petits champignons presque translucides.

Autopsie d’une chose très ancienne
(Baranger, 2015)

Une partie du carburant de l’expédition Miskatonic est toujours disponible dans le camp de Lake et Boyle, aidé par Longfellow, s’attèle à récupérer le maximum de barils intacts pour renflouer un peu leur propre stock ce qui leur permet de récupérer 8 barils supplémentaires.

Knock de son côté va participer à l’opération de sauvetage de ce qui peut être sauvé dans la tente incendiées par Knock. Parmi les débris il retrouve notamment l’étoile de pierre polie qui continue d’émettre de la chaleur mais à des degrés variable durant la journée sans que Knock n’arrive réellement à en percevoir les raisons. Il va ensuite va aider Charlene et Charles Sachs, qui ont continué de dégager les choses très anciennes de la glace. La troisième créature est d’ailleurs bien moins abîmée que les deux premières déjà mises à jour. Au sommet du tas de glace en forme d’étoiles à cinq branches qui recouvraient le corps de la chose très ancienne, une nouvelle pierre étoilée est retrouvée, celle-ci se distinguant encore des deux autres de par la présence d’une cavité circulaire en son centre.

Une pierre des choses très anciennes
découverte dans l’une des tombes

Après avoir dégagé la créature, de nouvelles analyses sont effectuées dans le but d’essayer de comprendre son fonctionnement. Les tests de confrontation au courant électrique montrent que leur corps n’est que très peu conducteur et d’une manière générale la grande résistance de ces créatures à toutes formes de contraintes est confirmée.

La journée s’achève par le traditionnel compte-rendu radio effectué par Lexington et Moore. Ce dernier parvient par ailleurs à joindre Starkweather qui est parvenu au sommet du Mont Nansen et entame sa redescente. Un avion devra se tenir prêt à partir quand il sera parvenu au pied du mont.

2 décembre 1933

De nouvelles découverte et l’étrange attitude des allemands

Le lendemain, la fouille du camp de Lake continue, et deux nouvelles tentes sont mis au jour. Dans l’une d’elle, un lit a été écrasé et les draps sont comme lacérés. Sur le sol gît un carnet de cuir dont les pages ont été arrachées et portant un ex libris au nom de George Gedney. L’une des tentes est quant à elle manquante, comme si elle s’était envolée, seules quelques affaires seront retrouvées le long des renforts de neige qui lui servaient de protection.

Boyle, accompagné par Gilmore et de l’ingénieur de l’expédition Barsmeier-Falken, vont ensuite travailler à dégager la dernière tente, qui s’avère être la tente dans laquelle Lake avait procédé à l’étude des premiers spécimens de choses très anciennes, trois ans auparavant. Une fois la neige retirée, ils découvrent une toile collée à une table recouverte de sang, ce dernier ayant emprisonné le tissu en gelant. La table elle même, bien que vide, porte des stalactites formées par le sang qui en a coulé et désormais glacé. Autour de cette table, des livres médicaux sont ouverts dont certaines pages ont été arrachées brutalement, et posés sur des meubles dont les tiroirs ont été ouverts et vidés de leurs outils (probablement des outils médicaux). Des allumettes jonchent le sol et les meubles. Enfin, dernier détail atroce, des traces de pas des choses très anciennes sont clairement visibles dans la neige glacée du sol de la tente. Cette révélation réveille chez Boyle des pires souvenirs et il ressent alors un grand besoin d’isolement. Il est suivi par Gilmore qui l’accompagne et veille sur sa tente.

Moore a pu échanger avec Johann Meyer et ce dernier aurait souhaité qu’on lui fasse visiter le camp de Lake, soucieux lui aussi de comprendre ce qui s’y est réellement passé. À l’occasion de cette discussion il découvre aussi qu’Acacia Lexington a trouvé un accord avec l’expédition Barsmeier-Falken. Ce dernier est basé sur l’échange de ressources et notamment sur la mise à disposition du Boeing de l’EAL pour passer les montagnes Miskatonic, l’expédition Barsmeier-Falken mettant, en retour, son carburant à disposition de Lexington.

Lors de la visite du camp de Lake par les membres de l’expédition Starkweather-Moore, les guides constatent que les allemands ne semblent pas le moins du monde étonnés par les découvertes et les choses révélées par les fouilles.

Un peu plus tard, une équipe s’attelle à déblayer le dernier hangar à avion du camp de Lake. Mais avant que l’abri ne soit ouvert, Johann Meier fait appeler Moore prétextant qu’il est « important que Moore découvre certaines choses lui-même ». Le spectacle découvert est une fois de plus atroce et révulsant. L’odeur qui se dégage de la scène est à peine supportable et déclenche les cris des chiens du camp. Du sang gelé est encore une fois présent en une immense flaque. Des restes d’animaux sont disposés en cercles, mais les cadavres des bêtes elles-mêmes manquent. Autour des restes d’animaux on distingue clairement un cercle de glace plus blanche que le reste. Cette blancheur est en fait due à la présence de sel, répandu consciencieusement en cercle. D’autres cercles du même type sont par ailleurs visibles, avec seule au centre du cercle, une flaque de sang gelé et des restes de peau figés dans ce sang. Des traces de pas humains sont aussi visibles dans ce sang.

Ce spectacle a raison du flegme habituel de Moore et ce dernier ne peut retenir son effroi. C’est alors, que Johann Meyer s’approche de lui et lui transmet discrètement un paquet rectangulaire bien enveloppé d’une vingtaine de centimètres de haut et lui glissant quelques mots : « ceci devrait vous intéresser Professeur, prenez le temps de lire et nous en reparlerons ».

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